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Le médecin est un investisseur particulier

«Selon notre expérience, les médecins sont passionnés par leur activité et y consacrent beaucoup de temps. Ils n’ont pas forcément l’envie ou le temps de s’occuper de la gestion de leur patrimoine personnel. Nous pouvons donc les appuyer dans ce domaine», remarque Thierry Reymond. «Bien que les médecins gagnent bien leur vie, ils viennent assez tard à l’investissement, complète pour sa part Urs Aeberli. Ils adoptent alors souvent un profil conservateur car la retraite n’est plus loin et il ne reste pas assez de temps pour suivre une stratégie agressive. Nous leur conseillons donc des mandats de gestion avec des risques modérés ou des fonds de placement avec une stratégie semblable.»

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Banque privée: quel capital de départ?

Deux cent cinquante mille francs. C’est le capital qui donne accès au private banking à la banque Migros et à la BCV. Cette dernière offre alors « une gestion globale de la situation du client où liquidités, prévoyance, succession, épargne… » sont abordées, détaille Thierry Reymond. Selon l’implication désirée par le client, différentes options existent, poursuit-il. Il peut s’agir d’un mandat de gestion discrétionnaire confié à des spécialistes de la banque, de conseils personnalisés avec des propositions que le médecin avalise ou non, voire d’un «mandat de conseil» pour ceux qui souhaitent avoir des contacts fréquents avec la banque et réaliser eux-mêmes les transactions.

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Placement dans l’immobilier: stabilité et inertie

L’immobilier a la faveur des médecins, qui investissent fréquemment dans l’immobilier de rendement, observe Urs Aeberli. Il est vrai « que l’on n’attend pas de krach de ce côté-là », sourit le banquier. Thierry Reymond tempère cependant et souligne que la liquidité des investissements doit être prise en compte. « L’immobilier a des avantages : un capital qui progresse et un rendement intéressant. En contrepartie, il est assez illiquide : aujourd’hui, par exemple, il est difficile de se défaire d’un objet luxueux dans l’arc lémanique. » Ainsi, il vaut mieux veiller à diversifier son investissement.

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Quels investissements pour les médecins?

Il n’y a pas de recette qui s’applique à tous. Une certitude toutefois : pour Thierry Reymond, l’investissement doit être diversifié et les médecins ne doivent pas se contenter d’être propriétaires. Les situations personnelles et professionnelles diffèrent cependant d’un médecin à l’autre et les véhicules de placement choisis doivent correspondre aux buts d’investissement recherchés. C’est pourquoi une approche personnalisée est discutée entre le client et son conseiller.

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Penser à la retraite est indispensable

Entre 45 et 50 ans, le médecin à son compte a habituellement amorti son cabinet et est devenu propriétaire, remarque Urs Aeberli. C’est le moment où il investit dans la prévoyance. « U ne dimension clé pour les indépendants », explique-t-on à la BCV, où l’on propose une planification financière, à établir avant 50 ans. Un diagnostic global est réalisé en tenant compte des engagements, des avoirs, des dépenses actuelles et futures. « Cela permet d’introduire si besoin des mesures correctives, relate Thierry Reymond. L’idée est de maintenir à la retraite des prestations et un niveau de vie se rapprochant le plus possible de celui du médecin en activité. »

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LA CARRIÈRE D'UN MÉDECIN VUE PAR SON BANQUIER

Pour Urs Aeberli, les médecins à leur compte traversent généralement différentes étapes durant leur carrière.

  • Leur première priorité est de rembourser les crédits contractés pour s’installer. Ils visent ensuite l’achat d’une résidence principale mais ceci est rare avant 40 ans.
  • Ils sont ensuite nombreux à rembourser l’hypothèque de cette résidence, quand d’autres clients viseraient plutôt l’optimisation fiscale. Après quoi, une résidence secondaire est fréquemment acquise.
  • Après 45 ans, les médecins pourraient investir mais ils commencent souvent par acheter dans la prévoyance.
  • En général, ce n’est qu’en dernier lieu, après 50 ans, que les médecins font des placements importants sur les marchés financiers.