La mission de l’assistante médicale a toujours impliqué une grande quantité de tâches: réception des appels téléphoniques, gestion de l’agenda, rédaction de correspondances, facturation, analyses de laboratoire, radiographies, injections et soins divers. Le développement des technologies digitales vient complexifier encore un peu plus le métier, déjà impacté par la nouvelle Ordonnance de formation professionnelle entrée en vigueur au mois d’août et qui renforce l’accent sur la pratique et les compétences opérationnelles à atteindre pour les futures assistantes médicales.

« La numérisation fait déjà partie intégrante de l’enseignement, notamment à travers la transcription numérique des correspondances médicales et la facturation sur le logiciel Tarmed », souligne Marili Parginou, directrice de l’École Minerva à Lausanne. Les exigences de formation concernant le diagnostic au laboratoire et le diagnostic radiologique, notamment, sont en pleine évolution. Les compétences requises pour la qualification professionnelle dépendent en effet des progrès technologiques réalisés dans l’automatisation des laboratoires et la numérisation de la radiologie. Cependant, le degré de digitalisation des tâches n’est pas égal dans tous les cabinets médicaux. « Depuis une dizaine d’années, on constate que le nombre d’analyses et de radiographies effectuées en cabinet privé a globalement beaucoup diminué », relève Françoise Roch, administratrice de l’École Panorama à Lausanne. En cause, le coût des équipements, qui incite les médecins concernés à se tourner vers des centres spécialisés. La formation doit donc s’adapter à la nécessité, pour les futures assistantes médicales qui travaillent dans un cabinet médical non équipé en appareils numériques, de bénéficier d’un nombre d’heures de pratique suffisant dans des centres d’imagerie et des laboratoires digitalisés.

  

Un gain de temps précieux

Une évidence s’impose : le métier est devenu technique. Cette évolution a des côtés positifs pour les assistantes médicales. «La numérisation de la radiologie permet d’obtenir des images instantanément, sans attendre le développement argentique par les phases de développement chimiques, déclare sous
anonymat l’une d’elles, membre de l’Association romande des assistantes médicales (ARAM). Il n’est même plus nécessaire d’acquérir des films ni d’évacuer les produits chimiques. De plus, les dossiers des patients informatisés permettent d’accéder plus facilement et plus rapidement aux données. Mais cela demande passablement de travail d’enregistrement et de scannage. C’est une autre façon de travailler».

Le métier reste néanmoins centré sur la relation à l’autre. Peu importe en effet le progrès technologique: l’assistante médicale doit toujours posséder les mêmes qualités humaines et pédagogiques pour accompagner les patients.