• Une maison de santé est un établissement qui regroupe des professionnels de premier recours tels que médecins, infirmiers, pharmaciens, pédiatres, gynécologues, assistants en santé communautaire, etc. Ceux-ci exercent une activité à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de la structure. En plus des consultations et des services de conseil, ils assurent en effet des suivis en ambulatoire et une participation aux soins à domicile. Mais pas seulement ! Ils remplissent égale- ment des missions de santé publique : soins aux individus précarisés, programmes de dépistage, collecte de données sur la qualité des prestations, etc.

• Il ne s’agit donc pas d’un cabinet de groupe, ni d’un centre médical, puisque contraire- ment à ces derniers les maisons de santé sont vouées à fonctionner sur le mode de l’inter- professionnalité et à accomplir en parallèle des missions de santé publique. Ces nouvelles structures constituent une réponse innovante aux effets de la transition épidémiologique (vieillissement de la population, progression des maladies chroniques et dégénératives, etc.). Les établissements hospitaliers sont en effet peu adaptés aux besoins « très grand âge » – on songe notamment au maintien à domicile, qui est un besoin fréquemment exprimé par les patients concernés.

• Les maisons de santé apportent également une solution à la perte d’attractivité de la médecine de premier recours. Les jeunes médecins sont de moins en moins intéressés à travailler seuls dans un cabinet, sachant qu’ils devront consacrer une importante part de leur temps à des tâches administratives. Les maisons de santé leur offrent la possibilité d’éviter ces deux écueils.
 

• Quid des coûts ? Pour le médecin, la mise de départ est sans doute légèrement plus élevée, en raison des frais de participation, mais ce concept lui permet de se décharger des tâches administratives au profit du travail médical proprement dit. Le bénéfice à long terme est donc intéressant. Les médecins qui travaillent dans une maison de santé partagent les frais fixes, mais également les nuits de garde par exemple, ce qui est susceptible d’attirer les jeunes médecins.

• Un rapport sur le concept des maisons de santé sera publié cet automne sur mandat de la direction générale de la santé du canton de Genève. Il présente, entre autres, une synthèse et 21 propositions à l’intention des décideurs politiques.